Breedwheat booste la sélection variétale du blé
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Associant plusieurs génomes différentes et comptant 17 milliards de paires de bases, soit plus de cinq fois le génome humain, le génome du blé est l’un des plus complexes du règne végétal. Depuis six ans, la trentaine de partenaires du projet Breedwheat s’attellent à développer un grand nombre de nouveaux marqueurs moléculaires pour échantillonner l’ensemble du génome du blé. Ils en ont identifié plus de 350 000, appelés SNP (Single-Nucleotide Polymorphism), qu’ils ont positionné sur le génome puis analysé grâce à une puce à ADN développée spécifiquement lors du projet.
« BreedWheat a permis de développer rapidement des outils génomiques d’une très grande puissance et précision », se félicite Jacques Le Gouis, directeur de recherche à l’Inra et coordinateur du projet.
Des variétés tolérantes au maladies bientôt inscrites
Ces avancées trouvent des applications très concrètes. Les chercheurs ont pu caractériser plus de 10 000 lignées de blé et identifier des régions du génome impliquées dans le contrôle de caractères d’intérêt agronomiques, comme le rendement, la teneur en protéine, la résistance à une maladie ou au stress hydrique. Cette année, 450 variétés représentatives du champ génétique mondial seront testées en plein champ au travers de douze expériences. L’inscription de variétés de blés tolérantes aux maladies comme la septoriose et la fusariose est prévue d’ici six à sept ans.
Breedwheat rassemble 15 laboratoires de recherche public, dix entreprises privées, Arvalis-Institut du végétal, Céréales vallée et Inra transfert. Le projet, prévu sur neuf ans, a reçu 9 M€ du programme Investissements d’Avenir sur les 34 M€ d’investissement total du projet.