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Breedwheat : pérenniser la recherche de semences de blé tendre durables

Le | Recherche-developpement

Les 28 partenaires du projet français Breedwheat, dédié à la recherche de variétés de blé tendre plus performantes et durables, se sont retrouvés pour leur réunion annuelle, du 28 et 30 novembre. À Lyon, dans les locaux du centre de recherche de Bayer, les avancées du projet ont été évoquées. « L’après » Breedwheat est également en cours de réflexion. Le projet, fruit de la première vague des programmes d’investissement d’avenir (PIA), est clairement balisé entre 2011 et 2019. Or, les thématiques du projet sont plus que jamais d’actualité : « Nos recherches de variétés doivent permettre de faire face aux changements climatiques et à la réduction d’usage des pesticides », rappelle Bernard Bejar, directeur général de Céréale Vallée, partenaire.

Un focus à changer, d’une à plusieurs espèces

La troisième vague de PIA est une source de financement possible, mais a priori pour des projets de recherche génétique transversaux, concernant plusieurs espèces. Une manière de mobiliser les enseignements des programmes équivalents de Breedwheat (Aker pour la betterave, Amaizing pour le maïs…). « Cela induit une approche à l’échelle de la rotation, suite logique à nos travaux », selon Jacques Le Gouis, directeur de recherche à l’Inra de Clermont-Ferrand. Les derniers appels de l’initiative européenne H2020, précisément prévus pour 2020, sont une autre piste de réflexion.

2018 : des tests sur des variétés issues de la recherche Breedwheat

« 70 % des livrables attendus sont déjà produits », récapitule Jacques Le Gouis. Jusqu’à présent, une grande partie des travaux a porté sur les 12 000 variétés répertoriées : 4600 ont été plus précisément caractérisées, et un second niveau de travail a permis de focaliser sur 450 d’entre elles. Au-delà d’un bilan des travaux en cours, les trois jours de réunions ont aussi permis de challenger les partenaires sur les croisements à lancer à partir de ces 450 variétés. Car Breedwheat n’est pas seulement focalisé sur l’existant. « C’est l’avantage d’un projet de neuf ans, en génétique, précise Jacques Le Gouis. Dès 2018, nous allons tester de nouvelles variétés, fruit de la sélection entamée en 2012. »