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Changement climatique : la diversité génétique au secours des rendements du maïs

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Le réchauffement climatique, un facteur de chute des rendements du maïs ? Un travail de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) vient relativiser ce pronostic. « Les simulations qui vont dans ce sens sont basées sur le fait que les agriculteurs de 2050 utiliseront les mêmes variétés qu’aujourd’hui », détaillent les auteurs de cette étude, publiée le 1er octobre dans la revue PNAS.

Trois millions de simulations

Or, les agriculteurs cultivent d’ores et déjà des variétés plus tardives, profitant du travail des sélectionneurs pour rationnaliser la durée « semis-récolte », paramètre lié à la date de floraison, contrôlée par des gènes de mieux en mieux connus. En prenant en compte cette tendance, les chercheurs ont effectué trois millions de simulations à partir de douze modèles climatiques, considérant des variétés ayant une large gamme de durées de cycle. Et dans ces conditions, les rendements connaitraient même une hausse.

Dans leurs conclusions, les scientifiques insistent sur le fait que la génétique est un levier important face au changement climatique, mais pas suffisant pour le compenser totalement : « L’étude n’analyse pas d’autres effets néfastes des changements climatiques comme l’apparition de nouvelles maladies ou la fréquence d’épisodes climatiques extrêmes, comme les inondations ou les tempêtes. »