Climat, la méthodologie Carbone agri obtient la reconnaissance de l’État
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La méthodologie Carbone agri a été validée le 1er octobre par l’État. L’outil calcule les baisses des émissions de gaz à effet de serre des exploitations de ruminants afin que les agriculteurs bénéficient du label bas-carbone, lancé le 23 avril, et puissent collecter des crédits carbone. De nombreuses entreprises, collectivités, ou organisations sont intéressées par l’achat de ces crédits qui vont financer des projets pour lutter contre le changement climatique et compenser leurs propres émissions de carbone. La filière bovine est le second secteur labellisé, après la foresterie.
« le prix de la tonne de carbone va augmenter »
Carbone Agri a été développé par l’Institut de l’élevage (Idele) et l’Institute for Climate Economics (I4CE). Elle est portée par la Confédération de l’Élevage (CNE), les interprofessions de la viande (Interbev) et du lait (Cniel). Dans un communiqué du 3 octobre, Thierry Geslain, directeur du développement durable au Cniel, se réjouit de cette labellisation : « Le Label bas-carbone va nous permettre de faire reconnaître les réductions de CO2 réalisées par les éleveurs laitiers. Elles seront valorisées au sens monétaire du terme, ce qui permettra d’encourager ces pratiques et de les amplifier. Le carbone a de la valeur et le prix de la tonne est appelé à augmenter. »
Les projets agricoles peuvent tirer leur épingle du jeu. « Une étude de l’Inra a montré qu’un certain nombre de pratiques d’atténuation sont peu coûteuses voire peuvent être rentables pour l’agriculteur », explique Claudine Foucherot, en charge du projet label bas-carbone chez I4CE
Si le secteur de l’élevage est le plus avancé dans la démarche, toutes les filières agricoles travaillent sur des méthodologies.