Cuivre : la Fnab rassurée par ses échanges avec Bruxelles
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La Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) s’inquiète d’une éventuelle interdiction d’utilisation du cuivre en protection des plantes, au niveau européen. Alors que la ré-approbation doit être tranchée d’ici au 31 janvier 2019, une récente étude de l’Inra précise en effet que les alternatives actuelles ne permettent pas de se passer totalement du cuivre.
Une délégation de la Fnab a rencontré le 31 janvier le chef de l’unité pesticides de la Commission européenne, Klaus Berend. « Il a souligné que la toxicité potentielle du cuivre ne pouvait pas être occultée, témoigne Diane Pellequer, chargée de mission viticulture, fruits & légumes à la Fnab. Mais il a également reconnu que la méthode d’évaluation actuelle n’était peut-être pas tout à fait adaptée aux produits minéraux. »
Vers une méthodologie d’approbation spécifiques aux produits minéraux ?
Un point d’accord avec la Fnab, qui réclame un protocole plus spécifique depuis longtemps. « L’échange a été constructif, juge Diane Pellequer. Il s’est montré conscient des enjeux pour les producteurs bio et nous a incité à faire entendre notre voix dans le débat à venir. » La question de l’avenir du cuivre sera notamment abordée lors d’une rencontre dédiée, en mars 2018. ESFA, Commission et représentants des États membres devraient être conviés.
Si l’interdiction ne peut être totalement écartée à ce jour, deux scénarios semblent tenir la corde : soit une ré-approbation pour sept ans, à des doses revues à la baisse ; soit l’extension de l’autorisation actuelle pour trois ou quatre ans, le temps qu’une méthodologie d’évaluation propre aux produits minéraux voit le jour.