Déclin des abeilles : les chercheurs montrent la faculté d’adaptation du Varroa
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Des chercheurs de l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte du CNRS de Tours et du laboratoire Abeilles et environnement de l’Inra ont démontré que Varroa destructor, un acarien parasite des abeilles qui a la capacité d’imiter la composition chimique de la cuticule de son hôte, est aussi capable de changer cette composition en fonction de l’espèce qu’il parasite. Cette faculté d’adaptation pourrait expliquer comment ce parasite est passé de l'abeille asiatique, son hôte d’origine, à l'abeille européenne, contribuant ainsi au déclin de l’espèce. L’analyse des cuticules a aussi mis en lumière que les acariens issus de colonies d’abeilles asiatiques sont de meilleurs imitateurs que ceux provenant d’abeilles européennes. Ainsi la longue co-évolution entre Varroa destructor et l’abeille asiatique a semble-t-il permis aux acariens d’être plus efficaces dans leur mimétisme chimique, et aux abeilles asiatiques de développer des comportements plus adaptés à la lutte contre le parasite. A l’inverse, le passage relativement récent de l’acarien chez Apis mellifera explique pourquoi l’abeille européenne a du mal à détecter le parasite.