Des vignes résistantes au mildiou et à l’oïdium à horizon 2016
A l’occasion du colloque sur la protection intégrée qui s’est tenu le 16 janvier à l’Assemblée nationale et organisé par Farre, Didier Merdinoglu, responsable de l’équipe génétique et amélioration de la vigne à l’Inra de Colmar, a annoncé l’arrivée prochaine de vignes résistantes aux maladies fongiques. La recherche travaille depuis treize ans à la création de nouvelles variétés résistantes, de façon durable, au mildiou et à l’oïdium. « On s’est appuyé sur des variétés possédant un caractère œnologique intéressant, ayant des aptitudes culturales pour le vignoble français et adaptées aux contraintes de l’évolution actuelle du réchauffement climatique », poursuit le chercheur. Les scientifiques ont ensuite introduit des gènes de résistance au mildiou et à l’oïdium, gènes issus d’espèces sauvages apparentées à la vigne cultivée, présentes sur le continent nord-américain ou est-asiatique ». Dix fois moins de traitements fongicides « Actuellement, nous disposons de matériel sur lequel, dans les conditions expérimentales, nous ne traitons plus, assure Didier Merdinoglu. Ces variétés sont réparties sur divers territoires viticoles, soumises à différentes contraintes climatiques et pressions parasitaires. Il convient encore de réaliser un certain nombre de tests mais la commercialisation devrait être possible dès 2016 et se fera en plusieurs vagues. On conseillera, dans un premier temps, pour les premières variétés commercialisées, de n’appliquer qu’un ou deux traitements fongicides, soit dix fois moins que la situation actuelle. On espère qu’en 2022, les dernières vagues de variétés qui sortiront seront totalement résistantes et ne nécessiteront plus aucun traitement fongicide ».