Destruction d’une parcelle de tournesols résistants à l’ambroisie
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Les faucheurs volontaires ont détruit dans la nuit de samedi 27 à dimanche 28 août une parcelle de tournesols qualifiée de « mutés », entre Hauterives et Saint Martin-d’Août dans la Drôme, une action destinée à dénoncer des « OGM cachés ». Ces plantes, résistantes à l’ambroisie, une mauvaise herbe allergisante, sont issues d’une mutagenèse provoquée, qui constituent, selon l’organisation, des « OGM clandestins ». Une action dénoncée par l’interprofession des oléagineux Cetion et le Comité parlementaire de suivi du risque ambroisie. Pour le Cetiom, contacté par Référence environnement, les Faucheurs volontaires n’ont pas détruit des parcelles d’OGM, puisqu’il n’existe pas de tournesols génétiquement modifiés, cette technologie, utilisées fréquemment, n’étant pas considérée comme telle. « Il n’y a pas eu de transfert de gènes, explique Pierre Jouffret, directeur du Cetiom Sud. De plus, ils n’ont rien de cachés, puisqu’ils ont été expérimentés et que la parcelle a été visitée par tout le monde. » Par ailleurs, le Comité parlementaire de suivi du risque ambroisie a condamné le 29 août cet acte. « Il est inadmissible qu’une poignée de 80 militants écologistes entravent la lutte contre l’ambroisie et mettent à mal le travail de tout un département », explique le Comité. La Drôme est en effet le département le plus touché par l’ambroisie. Cet acte s’est déroulé sur une parcelle présentée lors d’une visite officielle le 21 juillet avec la Direction générale de la santé, l’Inra, l’Observatoire de l’ambroisie, la coopérative agricole ValSoleil, la Chambre d’agriculture et le Comité parlementaire de suivi du risque ambroisie. Ces tournesols permettent d’éliminer les ambroisies déjà levées.