Eaux et terres, la FAO mise sur le numérique et l’innovation technologique
Le | Recherche-developpement
Dans un rapport publié le 23 mai, la FAO exprime une nouvelle fois son inquiétude quant à la capacité de l’agriculture à nourrir la planète. L’eau et les sols sont à mieux gérer, et cela passe par une gouvernance revue, mais aussi par les outils numériques et l’innovation technologique, plaide l’organisation.
« Les pressions sur les terres et les ressources en eau ont atteint un point où la productivité des principaux systèmes agricoles sont compromis, et les moyens de subsistance, menacés. » La FAO insiste une nouvelle fois sur l’urgence de revoir les systèmes de production, au niveau mondial, dans un rapport publié le 23 mai. Le diagnostic que l’on peut y lire est clair, et le défi consiste selon les experts de l’organisation des Nations unies, à gérer et préserver les terres et l’eau pour maintenir les taux de croissance agricole à même de nourrir la population mondiale. « Il n’y a plus qu’une marge étroite pour inverser les tendances à la détérioration et à l’épuisement des ressources », avertit la FAO.
La FAO prône une gouvernance « inclusive »
Le document dresse une liste de recommandations. La notion de gouvernance revient à de nombreuses reprises. « Les solutions techniques pour atténuer la dégradation des terres et la rareté de l’eau ont peu de chances de réussir sans une gouvernance inclusive », selon la FAO. Par « inclusive », l’organisation entend « multisectorielle ». Autrement dit, la terre et l’eau ne sont pas une thématique purement agricole : elle doit inclure les autres secteurs utilisant ou dépendant de ces ressources. La FAO plaide également pour la définition de seuils critiques liés aux impacts et prélèvements de ressources naturelles.
Au rayon des outils techniques à déployer, c’est l’innovation technique et managériale qui est invoquée. « L’agriculture numérique doit être accessible à tous et associée aux progrès du matériel agricole pour […] améliorer l’empreinte environnementale de l’agriculture », expliquent les spécialistes de la FAO.
Consulter le document (en anglais).