Ecofinders caractérise les sols européens
Le | Recherche-developpement
Les résultats du projet européen Ecofinders, coordonné par l’Inra, ont été dévoilés lors de la journée mondiale des sols le 5 décembre et d’un colloque en la matière qui s’est tenu à Dijon. Ce projet visait à améliorer les connaissances pour mettre en place une politique européenne de gestion durable des sols. Il a permis le développement de méthodes standardisées pour la mesure de la biodiversité : procédures d’échantillonnages et caractérisation moléculaire de la biodiversité microbienne et de la microfaune du sol. Les scientifiques ont étudié 81 sites couvrant des zones climatiques diversifiées ainsi que des types de sol et de modes d’usage variés. Ils ont défini une série de bio-indicateurs de la qualité des sols et établi un référentiel pour interpréter les analyses biologiques. Une base de données sur la biodiversité des sols Une base de données sur la biodiversité des sols européens et leur gamme de variations a pu être construite et sera maintenue par la Commission Européenne. Cette biodiversité varie selon les propriétés physico-chimiques, en particulier leur pH et selon leur mode d’usage, les systèmes agricoles les plus favorables étant ceux privilégiant des assemblages d’espèces végétales dans le temps ou dans l’espace. Par ailleurs, les recherches ont montré l’influence de la biodiversité microbienne sur le cycle du carbone et la minéralisation de la matière organique. Ecofinders a également mis en évidence de grandes différences entre les sols sur leurs capacités à éliminer le protoxyde d’azote (N2O), en découvrant notamment un nouveau groupe de microorganismes consommant le N2O. Enfin, le projet s’est intéressé à dessiner des règles pour quantifier la valeur de la biodiversité des sols et des services écosystémiques rendus. 23 pays et 10 partenaires Ecofinders (2011-2014), coordonné par l’Inra et financé par la Commission européenne, associait 23 partenaires issus de dix pays européens et la Chine. Il réunissait des experts dans les domaines de l’écologie des microorganismes (archées, bactéries et champignons) et de la faune (protozoaires, microarthropodes, nématodes, oligochètes) du sol, de l’écologie végétale, de l’agronomie et de la phytopathologie, de la modélisation, de la bio-informatique, et de l’économie environnementale. Plus d’informations : http://ecofinders.dmu.dk/