Ecophyto : Dephy Expé teste près de 400 systèmes de cultures innovants
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Lancés en 2012, les projets Dephy Expé sont au nombre de 41 aujourd’hui. Stéphane Le Foll prévoit un renforcement du dispositif. Le colloque national Dephy, organisé le 5 novembre à Paris, a été l’occasion d’un coup de projecteur.
Ces 41 projets sont déployés sur 195 sites : 115 stations expérimentales, 58 exploitations, 22 établissements agricoles. 398 systèmes de cultures innovants sont travaillés sur l’ensemble du réseau, ainsi que 174 systèmes de cultures « de référence », permettant la comparaison avec des pratiques conventionnelles. Les objectifs de ces groupes peuvent aller jusqu’au « zéro phyto ». En grandes cultures, près de 20 % des projets se donnent un objectif de réduction de l’IFT supérieur à 75 %, et deux tiers visent au minimum -50 %.
Agrosyst, pour analyser les résultats
Agrosyst, outil développé par l’Inra, a pour vocation de collecter l’ensemble des données des réseaux Dephy fermes et Dephy Expé. « Agrosyst doit permettre une exploitation rapide et pertinente des données enregistrées, c’est la première marche vers la transposition des pratiques à plus grande échelle », indique Emeric Emonet, de l’Acta
Les réseaux Expé sont cependant déjà actifs pour relayer leurs travaux : près de 450 actions ont été organisées et 150 supports de communication édités. « L’enjeu, en la matière, n’est pas nécessairement de faire plus, mais de gagner en visibilité », selon Emeric Pillet, chef de projet Dephy.
Des pistes de travail variables selon les secteurs
Les leviers de réduction d’utilisation des pesticides varient d’un secteur à l’autre. L’aspect génétique est surtout développé en grandes cultures et en maraichage. La lutte biologique est particulièrement présente en horticulture, maraichage et arboriculture, et inversement assez développée en vigne. L’agronomie, les luttes chimique et mécanique sont toutefois généralisées. Dephy Expé explore par ailleurs des domaines dépassant le cadre des parcelles : des échanges entre apiculteurs et agriculteurs, sous forme de jeu de rôle sont également favorisés, partant du principe que la discussion entre acteur peut également permettre une évolution des pratiques dans le sens de la réduction des produits phytosanitaires.