Ecophyto : l’Inra de Toulouse valide l’intérêt des cultures associées
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L'Inra de Toulouse a présenté le 17 juin 2015 une expérimentation dédiée à l’utilisation de la diversité végétale en grandes cultures et aux nouvelles technologies. Des systèmes de culture sont testés notamment dans le cadre du plan Ecophyto. Parmi les leviers prometteurs : les cultures associées. Les résultats indiquent qu’il est possible de réduire l’IFT (Indice de fréquence de traitement) de plus de 50 % en moyenne pluriannuelle, tout en maintenant la marge nette. Les pratiques sont fondées sur un allongement de la rotation, une diversification des espèces, l’utilisation de couverts intermédiaires, le choix de variétés adaptées, le mélange de variétés, mais aussi, les cultures associées. Parmi les associations testées entre une céréale et une légumineuse : blé dur et pois ou féverole ; blé de printemps et lentille. Les chercheurs montrent que les associations améliorent la teneur en protéines de la céréale, notamment en situation de bas niveau de fertilisation azotée. Elles permettent une augmentation du rendement en agriculture biologique, en moyenne de 27 %. Et peuvent aussi présenter un intérêt pour lutter contre certains ravageurs et réduire les populations d'adventices. Travailler les filières de valorisation Des efforts restent à faire pour démocratiser la pratique. « Nous voulons partir de la connaissance individuelle des espèces pour identifier en amont les meilleures associations », explique Philippe Debaeke, directeur de recherche à l’Inra de Toulouse. Autre enjeu : développer les filières de valorisation. « Ce problème a été très vite soulevé, poursuit Philippe Debaeke. Nous travaillons avec des économistes sur l’utilisation en alimentation humaine et animale. Par exemple, sur l’intérêt du pois dans la farine. » Un point majeur pour faire changer les pratiques.