Élevage et GES : l’Inra propose des voies d’amélioration
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Les activités d’élevage contribueraient, directement ou indirectement, à 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre , les GES, selon un rapport de la FAO datant de 2006. Ce rapport était cité le 9 octobre par Jean-François Soussana de l’Inra de Clermont-Ferrand lors d’un colloque au Sommet de l’élevage sur « comment concilier les enjeux environnementaux et la performance économique des élevages ». Rapport très controversé car ne prenant pas en compte le rôle des élevages, en particulier de l’herbe, dans le piégeage du carbone. Le colloque a été l’occasion de rappeler que les différentes filières ont violemment dénoncé la partialité de ce rapport et il semblerait que la FAO en tienne compte dans sa prochaine version. L’Inra propose plusieurs pistes pour réduire les émissions de GES des élevages. A commencer par la réduction des rejets de méthane et d’azote en jouant sur l’alimentation des ruminants. Mais aussi en préservant les prairies afin de stocker le carbone dans les sols, en substituant la fixation biologique de l’azote aux engrais de synthèse et en produisant des énergies renouvelables grâce à la méthanisation des effluents. __Des outils et des études__ L’Inra met actuellement au point des outils de diagnostics du bilan GES d’une ferme d’élevage. Il étudie parallèlement les conséquences du réchauffement climatique sur les élevages telles la réémergence de maladies, l’accélération des processus biologiques comme la respiration et la fermentation responsables des émissions de GES. L’Institut conduit plusieurs projets visant à adapter les élevages aux modifications du climat comme le choix des espèces fourragères ou l’influence du calendrier fourrager sur le mode de conduite des troupeaux.