Exposition des oiseaux aux phytos : l’agriculture biologique diminue le nombre, pas la concentration, selon une étude
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Une étude scientifique révèle que l’agriculture biologique contribue à réduire la diversité des produits phytosanitaires détectés dans le sang des rapaces sauvages.
Une étude parue dans Science of the Total Environment le 20 juin révèle que l’agriculture biologique pourrait jouer un rôle significatif dans la réduction de l’exposition des oiseaux aux pesticides. Le travail de recherche, réalisée par des chercheurs de La Rochelle Université, du CNRS, ainsi que des universités de Bourgogne et de Strasbourg, s’intéresse à la contamination par les produits phytosanitaires chez le busard cendré (Circus pygargus).
L’étude a analysé le nombre de pesticides détectés et la somme de leurs concentrations dans le sang de 55 oisillons provenant de 22 nids. Les chercheurs ont examiné divers facteurs, y compris l’influence de l’agriculture biologique dans le domaine vital du mâle, qui s’étend sur environ 14 km², ainsi que le sexe et l’ordre d’éclosion des oisillons.
Pas de différence dans les couvées
La variabilité des niveaux de contamination n’a pas montré de différence significative entre les couvées ni à l’intérieur des couvées, suggérant que tous les poussins au sein d’un même nid sont exposés de manière similaire aux pesticides par le biais de leur alimentation. De plus, ni le sexe des oisillons ni leur rang au sein du couvain n’ont eu d’impact notable sur les niveaux de contamination.
Différence dans le nombre de pesticides
Cependant, les résultats mettent en lumière qu’un pourcentage plus élevé d’agriculture biologique autour des nids était associé à une diminution du nombre de pesticides détectés dans le sang des oisillons. Cette diminution n’a pas affecté les concentrations totales des phytosanitaires, mais elle souligne le potentiel de l’agriculture biologique pour réduire l’exposition des oiseaux à un cocktail de pesticides.