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Extraits d’algues, vers de nouvelles solutions pour l’élevage et l’agriculture

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Extraits d’algues, vers de nouvelles solutions pour l’élevage et l’agriculture
Extraits d’algues, vers de nouvelles solutions pour l’élevage et l’agriculture

« Nous voulons démontrer l’intérêt de nos solutions à base d’algues pour une agriculture durable », explique Pi Nyvall Collén directrice scientifique au groupe OLMIX, spécialisé dans les biotechnologies marines et la chimie verte. Présent dans plus de 100 pays, ce groupe breton axe sa recherche « sur différentes méthodes d’extraction et de fabrication de composés actifs à base d’algues pour trois applications essentielles : les santé animale, végétale et humaine », souligne-t-elle.

« Un accord global pour aller plus loin »

Pour évaluer les activités biologiques des produits fabriqués par Olmix un premier partenariat est signé en 2012 avec l’Inrae. Il a été reconduit le 25 février. « C’est un accord global qui cadre nos collaborations jusqu’en 2024 pour aller plus loin dans l’expérimentation des PSM » informe Mustapha Berri, chargé de partenariat et d’innovation au département santé animale de l’Inrae de Nouzilly. C’est dans ce département que les produits ont été testés, en particulier les polysaccharides sulfatés marins (PSM). Les recherches ont permis de mettre en évidence que « ces PSM diminuaient la croissance bactérienne dans les élevages de poulets, porcins et bovins, et qu’ils stimulaient in-vitro une réponse immunitaire sur les cellules épithéliales de l’intestin du porc », poursuit le chercheur. « Ces PSM apportent des solutions alternatives intéressantes de réduction d’intrants aux éleveurs, en autre une réponse positive à l’utilisation d’antibiotiques », précise Pi Nyvall Collén.

Réduire les pesticides

Au cours des expérimentations, Olmix et l’Inrae ont constaté également que les produits à base d’algues semblent aussi intéressants pour les cultures végétales, notamment comme produits phytosanitaires de protection des cultures. Une autre voie à creuser pour diminuer l’utilisation des produits phytosanitaires, et rendre les cultures plus « saines » et meilleures pour « la santé humaine ». Bref, des solutions innovantes et alternatives pour « aller du champ à l’assiette », souligne Mustapha Berri.

« En poursuivant les recherches avec l’Inrae, le groupe Olmix souhaitent proposer des solutions innovantes pour les éleveurs et les agriculteurs, tout en gagnant des parts de marchés et développer un tissu économique en Bretagne », se réjouit Pi Nyvall Collén.

José Martinez Teruel