« Favoriser l’emploi dans la recherche pour le biocontrôle », Antoine Meyer, président d’IBMA France à Tech&Bio
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Référence environnement : Quelle est la place du biocontrôle dans un salon tel que Tech&Bio ?
Antoine Meyer : Une quinzaine d’adhérents d’IBMA France proposent un stand. C’est un record pour cet évènement. Certaines structures affichent leur adhésion avec des oriflammes IBMA. Ce sont des indicateurs positifs pour l’association. Le biocontrôle a toute sa place dans cet évènement.
Je note la qualité des questions posées par les visiteurs. Tech&Bio est un salon très technique, très pro. En clair, les exposants ne sont pas là pour distribuer des gadgets, mais pour apporter des réponses sur les solutions, leur utilisation et leur efficacité.
R.E. : Sur le plan politique, vous vous êtes entretenu avec le ministre de l’Agriculture. Quels sujets avez-vous abordé ?
A.M. : C’était l’occasion de le remercier en direct pour le haut patronage de nos rencontres annuelles, en janvier prochain, pour la sixième fois. C’est une reconnaissance de la qualité de notre contribution à l’évolution de l’agriculture.
IBMA France a revu à la hausse son ambition, en visant les 30 % de part de marché pour le secteur de la protection des plantes en 2030. L’un des leviers essentiels pour y arriver est l'innovation. Cela passe par la recherche. Nous exprimons la nécessité d’augmenter les incitations à créer des emplois dans la recherche privée. Le constat est partagé, nous avons une excellente et nombreuse recherche publique, nous avons besoin d’un nombre similaire de chercheurs privés. Aujourd’hui, la recherche privée s’effectue majoritairement sur d’autres continents et sert des agricultures différentes des nôtres. Reste à trouver les bons outils de mise en œuvre pour favoriser ces créations d’emploi. Cela soutiendra le Consortium public-privé biocontrôle et le contrat de solutions, qui sont d’autres leviers de développement pour le biocontrôle.
R.E. : Avez-vous un ou des dossiers « bio » sur la table d’IBMA France ?
A.M. : L’une des actualités du moment est la publication le 6 septembre d’une note par nos soins, concernant le cuivre, une substance importante pour l’agriculture biologique. Depuis début 2019, la question de l’appartenance du cuivre et d’autres substances, comme l’azadirachtine, à la famille du biocontrôle était posée. L’enjeu était de taille, car les produits de biocontrôle échappent à l’interdiction des 3R, « remises, rabais et ristournes ». Nous avons échangé avec la Direction générale de l’alimentation (DGAL), et conclu que oui, d’un point de vu réglementaire, ces produits intègrent le biocontrôle.