Fermes DEPHY InVivo : « Performance environnementale et rentabilité sont compatibles »
Le | Recherche-developpement
Les premiers résultats de FERMEcophyto-réseau InVivo, qui rassemble 155 exploitations agricoles accompagnées par 21 coopératives, le confirme : une exploitation agricole peut être performante et rentable tout en améliorant son impact environnemental. Cette affirmation s’appuie sur l’analyse par InVivo de 550 000 données récoltées sur plus de 3 000 parcelles, avec des indicateurs sur la pression en pesticides et en azote, sur l’impact des pratiques vis-à-vis du climat, de l’eau et de la biodiversité, et sur la rentabilité et la productivité. Cette campagne 2010-2011 servira de base de référence pour juger des améliorations futures. Dès cet été, des plans d’action individuels seront proposés aux coopératives et agriculteurs membres du réseau pour réduire efficacement l’impact de leurs pratiques sur l’environnement et l’utilisation des produits phytosanitaires. « Nos indicateurs agronomiques, écologiques et économiques, notre approche parcellaire et la modélisation des impacts réalisée nous permettent d’aboutir à plusieurs grandes conclusions, souligne Guillaume Py, ingénieur chez InVivo AgroSolutions. Nous avons par exemple observé que s’il existe un lien très fort entre rendement et marge brute, les quantités d’intrants utilisées sont, à rendement équivalent, variables, et ont donc une forte incidence sur la rentabilité. Enfin, nous avons constaté une absence de lien direct entre IFT et rendement, et pu conforter le fait que l’amélioration de l’impact environnemental passe par l’amélioration des pratiques et l’aménagement de l’espace. » D’où l’intérêt du diagnostic parcellaire, avec des indicateurs précis et objectifs, pour trouver les solutions adéquates à chaque site. Le réseau FERMEcophyto-réseau InVivo, créé en collaboration avec Coop de France, Farre et les instituts techniques Arvalis-Institut du végétal et Cetiom, s’est fait accompagner par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et France nature environnement. Les modèles utilisés ont par ailleurs été validés par l’Inra. Enrichir la biodiversité « Nous avons également travaillé sur l’enrichissement de la biodiversité, selon des protocoles du MNHN, souligne Meryll Pasquet, ingénieur chez InVivo AgroSolutions. En 2011, les travaux ont porté sur les papillons et les abeilles et, pour 2012, ils vont s’élargir aux vers de terre et aux invertébrés terrestres. » Les résultats de l’étude sur l’offre en nectar et en pollen pour les abeilles solitaires ont par exemple détecté un manque alimentaire possible en octobre. « L’implantation de lierres ou de phacélie en Cipan, peut alors s’avérer une solution. »