Fertilisation : Arvalis publie des recommandations pour mieux utiliser les effluents d'élevage en maïs fourrage
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Les effluents d’élevage peuvent couvrir de 30 à 80 % des besoins en fertilisants du maïs fourrage, selon Arvalis. L’institut technique communique, le 21 mars, son regard sur cette pratique qui relève de l’économie circulaire. « Les effluents d’élevage s’avèrent précieux pour maîtriser les charges de fertilisation du maïs fourrage », indique l’institut. Un enjeu important : plus de 80 % des parcelles de maïs fourrage reçoivent une fumure organique.
Prendre en compte la nature des effluents
Les stratégies d’épandage doivent être raisonnés selon la nature des effluents organiques. Les fumiers frais pailleux doivent ainsi être apporté « au moins deux mois avant l’implantation du maïs » car, épandus trop près du semis, ils peuvent nuire à l’installation et à la croissance du maïs. À l’inverse, les fientes, les fumiers stockés de volailles, les lisiers de bovins, les lisiers de porcs et les lisiers de volailles doivent être appliqués le plus près possible du semis,voire après le semis, pour une meilleure valorisation.
Différencier les cas N, P et K
Les « 30 à 80 % des besoins couverts » cachent une diversité de cas, selon les éléments considérés. « Pour l’azote, les effets des engrais de ferme l’année de l’apport dépendent du type d’effluent et de la date d’épandage », précise Arvalis. Un fumier de bovins épandu au printemps est valorisé à 30 % par le maïs, avec de faibles effets constatés l’année suivante.
Par rapport au phosphore minéral, l’efficacité du phosphore des engrais de ferme est de l’ordre de 70 % pour les composts de fumier de bovins, 80 % pour les fumiers de bovins, 95 % pour les lisiers et fumiers de porcs. Quant au potassium, il présente « exactement la même efficacité que celui contenu dans les engrais minéraux ».