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Formation : des fonds Vivea pour la double performance des exploitations

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Les comités Vivea de Bretagne, des Pays de la Loire et de Poitou-Charentes ont décidé de s’investir sur la double performance économique et environnementale dans les exploitations agricoles dans le cadre du plan triennal 2013-2015. Ils ont organisé le 25 octobre une journée sur le sujet où plus de cent personnes étaient présentes. « Ce qui nécessite de sortir de la formation classique, et d’aller vers plus d’échanges, explique Christiane Lambert, présidente de Vivea. L’acceptation du risque et la puissance du collectif sont deux notions essentielles pour aller vers l’agro-écologie. » La gestion du risque a été au cœur des préoccupations. « Ce que l’on propose doit avoir un risque le plus faible possible, explique Christian Huyghes, directeur scientifique adjoint à l’Institut national de la recherche agronomique, Inra. Ce qui demande d’avoir des références solides, des démonstrations en conditions réelles, d’utiliser les outils d’aide à la décision pour prendre la décision de manière sécurisée, et de miser sur le collectif qui doit servir à se réassurer par l’expérience des autres exploitants. Sans oublier, bien sûr, la formation. » Des expériences existent déjà dans le grand Ouest. La coopérative de Loulay (79) a engagé des formations en mars avec 15 adhérents sur 12 journées autour de la réduction des intrants. Elle s’est appuyée sur la MFR, la Maison familiale et rurale de Poitou-Charentes, « pour avoir de nouvelles têtes et un autre discours. » « Le prix de la fertilisation va aller en augmentant, explique Jean-Marc Paul, responsable agronomique à la coopérative. Il faut que l’on utilise à nouveau les bienfaits du sol. Et puis, les agriculteurs lisent des informations sur Internet, s’interrogent. Nous voulions mettre de la synergie dans les connaissances et relocaliser les solutions. » Le sol, une priorité Le sol est aussi une des priorités du GAB 44, le groupement des agriculteurs biologiques. Il organise des formations de 14 heures, en deux jours, sur l’utilisation de plantes bioindicatrices de l’état du sol. La Chambre d’agriculture de Bretagne, avec Trame, a structuré quant à elle quatre groupes de 10 agriculteurs sur l’agriculture écologiquement intensive. Objectif : co-construire un référentiel de compétences. Philippe Blondeau, conseiller agronomie et environnement à la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres, confirme : « Il faut rassurer l’agriculteur en apportant des éléments scientifiques sérieux, et minimiser le risque qu’il va prendre en changeant ses pratiques. »