GES : « Plus je produis, plus je lutte contre le changement climatique »

Le colloque organisé par Arvalis le 14 octobre a permis d’aborder le thème « L’agriculture face au changement climatique » à travers deux angles désormais reconnus et partagés. D’un côté, les différentes manières dont e. De l’autre, les leviers pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre. André Merrien, directeur des études et recherches de Terres Inovia, tient à casser une idée reçue : rentabilité et pratiques vertueuses pour le climat ne sont pas antinomiques. « Des comparaisons ont été faites entre l’exploitation française moyenne et les exploitations les plus performantes économiquement : ces dernières ont des rendements supérieurs (+16,7 %), une marge supérieure (+25 %), et des émissions de GES plus faibles (- 12,6 %). » Des leviers déjà identifiés Autre idée largement partagée par les intervenants : un bon rendement signifie plus de plantes, donc plus de photosynthèse et plus de carbone stocké. « Plus je produis, plus je lutte contre le changement climatique », synthétise, un brin provocateur, Rémi Haquin, président de l’AGPB. A condition évidemment d’être attentif aux émissions liées à la conduite de culture. Si la profession est en recherche permanente de nouveaux ressorts, notamment génétiques, un certain nombre de leviers sont déjà identifiés. Les différents intervenants n’ont ainsi pas manqué de rappeler les démarches déjà initiées, comme celle de Diester, du Club « 20 grammes » pour la culture de colza, ou encore les dix leviers identifiés par l’Ademe pour réduire les émissions agricoles.