Référence agro

Gilles-Eric Séralini auditionné à l’Assemblée nationale

Le | Recherche-developpement

Gilles-Eric Séralini, co-auteur de l’étude sur l’impact sur les rats du maïs NK 603 et de l’ingestion de glyphosate, réalisée par le Criigen à Caen était auditionné le 9 octobre par les commissions du Développement durable et des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. L’occasion, pour le chercheur, de revenir sur les motifs avancés par l’Efsa (Agence européenne de sécurité sanitaire des aliments) pour ne pas prendre en compte son enquête pour un réexamen des dossiers d’évaluation du maïs et de la molécule incriminée. « Cette étude, avec ses limites, reste la plus approfondie au monde sur les effets toxicologiques à long terme du Roundup et des OGM », a-t-il indiqué. Une étude d’un coût de 3,2 millions d’euros, qui aura duré deux ans, et que l’Inra avait, en son temps, refusé de financer. Il invite les pouvoirs publics, si les modalités de l’étude ne conviennent pas, à la réaliser à nouveau. Interpellé par Anne-Yvonne Le Dain sur le caractère incomplet des informations qu’il a fourni jusqu’à présent à l’Efsa, Gilles-Eric Séralini annonce de nouvelles publications, tout en soumettant la délivrance d’informations complémentaires à la publication par Monsanto d’analyses aujourd’hui confidentielles. « Acceptez-vous l’avis des agences de sécurité », a pour sa part questionné Jean-Marie Sermier… Réponse négative de la part du professeur Séralini, qui dénonce leur laxisme et incompétence. « Il faut sortir du mythe de l’expert indépendant pour aller vers plus d’analyses contradictoires », a-t-il lancé. On verra ce qu’en pensent les principaux intéressés. Les deux commissions vont en effet auditionner l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail), dès la publication de son rapport sur l’étude du Criigen, soit peu après le 20 octobre, et le HCB, Haut conseil des biotechnologies.