Grandes cultures, vers une méthode « Label bas carbone » pour juin 2020
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L’ensemble des acteurs des filières de grandes cultures ne veulent pas rater le train du « label bas carbone ». Alors que le secteur de l’élevage a déjà validé sa méthode nommée Carbone agri, les associations de producteurs de maïs (AGPM), blé (AGPB), betterave (CGB) et oléoprotéagineux (Fop) s’engagent au côté de leurs instituts techniques respectifs (1) à rédiger une méthodologie adaptée à leurs cultures d’ici à l’été 2020, selon un communiqué publié le 5 décembre. Cette méthode devra être validée par le ministère de la Transition écologique pour permettre aux filières de « vendre » le carbone stocké par les cultures aux acteurs d’autres secteurs, émetteurs de gaz à effet de serre et désireux d’équilibrer leur bilan carbone.
Stocker le carbone et limiter les émissions du secteur
Une première réunion est prévue pour le 12 décembre. « L’objectif principal sera de caler la gouvernance du projet », explique Claudine Foucherot, en charge du projet label bas-carbone chez I4CE, Institute for Climate Economics. L’Institut national de la recherche agronomique, Inra, présentera son travail de comparaison des méthodes existantes. L’objectif des associations de producteurs n’est pas seulement de privilégier les pratiques favorables au stockage de carbone, mais aussi de limiter au maximum les émissions agricoles : plus le bilan global est bon, plus il sera valorisable économiquement.
Agroforesterie, une méthodologie validée début 2020
Par ailleurs, dans le cadre du projet Carbocage, une méthodologie est en cours de finalisation sur l’agroforesterie. Elle devrait être déposée au ministère de la Transition écologique en début d’année.
Ces deux travaux, grandes cultures et agroforesterie, vont permettre d’améliorer l’outil Carbone agri destiné aux filières d’élevage.
(1) Arvalis, Institut technique de la betterave (ITB) et Association de recherche technique betteravière (ARTB), Terres Inovia.
S.Ay et E.P.