Le rapprochement entre l’Institut national de la recherche agronomique, Inra, et l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture, Irstea, semble en bonne voie. Dans une lettre adressée aux présidents des deux organismes et diffusée aux salariés, le 6 février 2018, que Référence environnement s’est procurée, Stéphane Travert et Frédérique Vidal, ministres de l’Agriculture et de la Recherche, demandent aux dirigeants des instituts de présenter un mode d’organisation et un calendrier d’ici à octobre 2018. La mise en route du nouvel ensemble doit intervenir au 1^er janvier 2020, selon le document. L’objectif est de créer un établissement public à caractère scientifique et technologique unique.

Une organisation en cinq piliers

Un rapport du 30 novembre, remis aux ministres début février, élaboré par Philippe Mauguin, président de l’Inra, et Marc Michel, président de l’Irstea, confirme la pertinence sur le plan scientifique de ce rapprochement.

Le ministre souhaiterait une organisation en départements et unités, selon les préconisations du rapport, soit en cinq piliers : eau, forêt/bois, agriculture, alimentation et économie circulaire. L’international, l’Europe, l’expertise et l’appui aux politiques publiques, les partenariats socio-économiques doivent également faire partie intégrante de la nouvelle entité. Un nouveau nom devrait être choisi.

Pour être opérationnel en janvier 2020, le projet doit être ficelé au 1^er juillet 2019.

Les syndicats s’inquiètent des délais. « On ne voit pas comment il serait possible de résoudre toutes les questions posées par une telle fusion en moins de 18 mois », indique Sud Recherche EPST dans un communiqué du 14 février.