« Même si l’un des objectifs des ITA’innov est d’attirer la lumière sur le travail des instituts techniques, le critère de jugement numéro un est l’impact de ce travail sur le terrain, auprès des agriculteurs ! » C’est par cette phrase que Jacques Lemaitre, président de l’Acta, a introduit la remise des prix du concours ITA’innov, le 1^er juin à Paris. Quelque 42 projets portés par des instituts techniques étaient en lice.

Cette importance de la diffusion et de l’applicabilité des projets sur le terrain a notamment été mise en exergue par la catégorie « Impact et transfert ». Deux des 21 candidatures ont été distinguées. Agrichauff, porté par l’institut technique d’horticulture (ASTREDHOR), est un système de serre « bioclimatique » fondé sur le chauffage solaire. Porteur de 45 % d’économie énergétique et un retour sur investissement en six ans, le procédé est déjà en phase de commercialisation, et quatre site en sont déjà équipés.

Le souci de répondre aux demandes de terrain

L’outil d’aide à la décision « Choix des couverts », présenté par Arvalis, est également primé : une mention spéciale est attribuée à ce site internet libre d’accès et simple d’utilisation, qui permet en quelques minutes d’orienter l’utilisateur dans le choix de ses couverts végétaux, prenant en compte à la fois les spécificités de ses parcelles et ses options stratégiques.

Le lauréat de la catégorie « Recherche et méthodologie » revient à l’Institut français des producteurs cidricoles (IFPC). Leur projet : aider les agriculteurs à jouer sur la couleur de leur cidre sans intrant, simplement en jouant sur le process de fabrication. « La demande de la filière est un axe fort de ce projet », note Philippe Lecouvey, directeur de l’Acta, insistant une nouvelle fois sur l’importance du lien entre instituts et terrain.

Vers une troisième édition des ITA’innov

La ferme ovine du Mourier, gérée par l’Institut de l’élevage (Idele) a de son côté remporté de prix « équipe innovante ». Une mention spéciale a été accordée à l’Institut de l’abeille (Itsap) pour son projet IODA, pour « informatiser et organiser les données abeilles ».

Pas de vainqueur, enfin, pour la catégorie « Projet international ». Seuls trois projets étaient candidats : « Il est peut-être un peu tôt pour cette catégorie, qui doit encore mûrir », relève Jacques Lemaître. Une troisième édition, fortement envisagée par l’Acta après le succès des deuxpremier opus (2015 et 2017), pourrait être l’occasion pour les instituts de proposer davantage en la matière.