Référence agro

La biomasse mobilise les filières grandes cultures

Le | Recherche-developpement

__Le GIE Arvalis-Onidol publie ses premiers résultats sur la valorisation énergétique de la biomasse agricole. Ils seront en libre accès sur internet à partir de mars 2010.__ Arvalis-Institut du végétal et l’Onidol exposaient le 25 juin leurs premières références techniques et économiques sur la biomasse agricole, destinées aux acteurs du monde agricole, industriel et institutionnel. Des résultats obtenus par le groupe d’intérêt économique (GIE) commun, créé en 2004 pour étudier le sujet. Le GIE s’est engagé dans plusieurs projets novateurs soutenus par l’Agence nationale de la recherche (ANR) au titre de son programme Bioénergie. Il a notamment évalué la biomasse mobilisable à différentes échelles. Pour la paille, par exemple, 3,4 millions de tonnes seraient disponibles pour des usages énergétiques, après utilisation d’une partie de la « récolte » pour l’alimentation animale et la restitution au sol. « Il s’agit d’ordres de grandeur, souligne Jacques Siret, président d’Onidol, mais pour l’implantation de projets industriels, il faudra étudier à nouveau les différents critères à une échelle plus locale ». Les travaux du GIE soulignent les intérêts technico-économiques de cultures bien maîtrisées comme le triticale, le sorgho, le maïs, la luzerne ou la fétuque, qui permettent de produire entre 8 et 15 tonnes de matières sèches à l’hectare, et de dégager entre 80 et 120 € par tonne de matière sèche. Pour le miscanthus ou le switchgrass, selon les premières références acquises, l’implantation reste délicate et la productivité variable. Les résultats issus de l’ensemble des programmes menés dans le cadre du GIE Arvalis-Onidol sont en cours d’intégration à une base de données. Cette base comprend également les données sur la biomasse forestière acquises au cours du projet Regix, le plus gros programme du GIE. Sa mise en ligne sur le site Internet devrait intervenir en fin de premier trimestre 2010. M.L.