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La qualité des eaux encore insuffisante

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Les chiffres publiés le 22 mars par le ministère en charge de l’Écologie et l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) démontrent le chemin à parcourir pour atteindre le « bon état écologique des eaux » en France d’ici à 2015, comme l’exige la directive-cadre sur l’eau (DCE) européenne. Plus de la moitié des eaux de surface sont dans un état écologique moyen, médiocre ou mauvais, tandis que 4 % sont en très bon état et 38 % en bon état. Si l’on considère l’état chimique, 45 % des eaux superficielles sont en bon état, 21 % en mauvais état et 34 % restent indéterminés, faute de mesures suffisantes. Les eaux souterraines sont, elles aussi, mal loties : 41 % présentent des concentrations de polluants trop élevées. En outre, 9 % des nappes sont surexploitées.

L’état écologique de l’eau est évalué à partir d’éléments de qualité biologiques animaux (poissons, invertébrés) et végétaux (plantes aquatiques…), physico-chimiques (phosphore, nitrate, pH…) et hydromorphologiques (état des berges ou de la côte, continuité de la rivière, régime des marées…). L’état chimique, de son côté, mesure la concentration d’une quarantaine de substances chimiques (métaux lourds : cadmium, mercure, nickel… ; pesticides : atrazine, alachlore… ; polluants industriels : benzène, HAP…) dans le milieu aquatique. Entre les 500 aires de captage prioritaires du Grenelle, le plan Ecophyto 2018, les trames verte et bleue et les schémas directeurs d’aménagement et de gestion de l’eau, le ministère de l’Environnement pense pouvoir atteindre un « bon état écologique » de 2/3 des eaux françaises d’ici à 2015.