Label bas carbone sur les grandes cultures, les acteurs planchent sur la gouvernance du projet
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Une réunion de travail s’est tenue le 12 décembre pour la mise en place du label bas-carbone sur les grandes cultures. Le projet est porté par les associations de producteurs de maïs (AGPM), blé (AGPB), betterave (CGB) et oléoprotéagineux (Fop). Une petite trentaine d’acteurs de ces filières ont participé à cette réunion, en présence de représentants de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), de cabinets d’études en agriculture, mais aussi de l’Institut de l’élevage (Idele), qui a déjà lancé ce type de démarche.
Définir la gouvernance du projet
« Ce sont les instituts techniques qui ont posé le cadre, insiste Gildas Cotten, responsable nouveaux débouchés à l’AGPM. L’ensemble des participants a accueilli positivement ce cap vers le label. Mais à ce stade, la priorité est de valider la gouvernance de ce projet. » Épaulés par Agrosolutions, les acteurs des filières de grandes cultures devraient valider cette gouvernance pour le 10 janvier.
Les travaux sur la méthode de calcul pour permettre aux filières de vendre le carbone stocké par les cultures aux acteurs d’autres secteurs devraient démarrer en début d’année 2020. « L’objectif est de construire une méthode assez robuste, mais également assez ergonomique pour qu’elle soit utilisée facilement », explique Édouard Lanckriet, manager innovation, territoires et environnement chez Agrosolutions.
Objectif : été 2020
Cette réunion a permis de prendre les remarques de tous les acteurs intéressés. « J’ai demandé de ne pas se cantonner à l’exploitation, précise par exemple Jean-Louis Striebig, directeur technique de la Confédération générale des planteurs de betteraves, CGB. L’idée est aussi de prendre en compte, par exemple, les projets de méthanisation. » Si cette méthodologie sera commune à plusieurs filières, « chacune pourra se l’approprier selon ses objectifs, comme le rappelle Gilas Cotten. Pour le maïs, nous visons un million de tonnes de carbone valorisées d’ici à 2025. »
L’ambition reste de finaliser la méthodologie, afin de la soumettre au ministère de la Transition énergétique, pour l’été 2020.