L’agriculture écologiquement intensive, concrètemen

« Je me suis senti seul pendant longtemps. Cela me fait plaisir de voir que l’agriculture écologiquement intensive intéresse désormais beaucoup de monde », s’est réjoui Michel Griffon, directeur général adjoint de l’Agence nationale de la recherche lors d’une table ronde sur l’agriculture écologiquement intensive à l’occasion du 1^er salon en la matière qui s’est déroulé les 26 et 27 mai à Saint-Jean-de-Linières près d’Angers (49). Un évènement organisé non pas par des interprofessions ou un organisme public, mais par une coopérative des Pays de la Loire, Terrena, et qui a attiré pas moins de 10 000 agriculteurs. L’ambition : fournir des solutions aux exploitants afin qu’ils puissent évoluer vers une agriculture durable, plus écologique, économe en énergie et en lien avec les objectifs du plan Ecophyto 2018. Pourtant, certains se sont étonnés des solutions présentées, trouvant qu’il n’y avait rien de révolutionnaire. Certes, on a parlé rotation des cultures, travail du sol, semis précoce pour économiser l’eau, mélanges variétaux, couverts végétaux. Mais n’est-ce finalement pas cela l’agriculture écologiquement intensive : revenir à des basiques de l’agronomie, en se donnant les moyens pour qu’elle soit applicable pour une exploitation, dans une optique économique ? Ce qui n’en est pas moins de la haute voltige : la mettre en œuvre concrètement, avec les aléas du climat, la diversité des exploitations requiert une certaine technicité. « Aucune solution prise séparément ne peut remplacer les pesticides, a reconnu Jean-Paul Bordes, d’Arvalis - Institut du végétal à l’occasion d’une conférence sur le désherbage. Demain, il faudra combiner les techniques agronomiques pour retrouver une efficacité comparable. » Les agriculteurs eux-mêmes et techniciens étaient venus présenter pas moins de 90 solutions alternatives, étayant leurs avantages mais aussi les problèmes rencontrés, sans langue de bois. Car l’objectif est bien que les agriculteurs franchissent le pas dans leurs exploitations : ce sont eux qui doivent mettre en marche l’agriculture écologiquement intensive. Vient de paraître Sentinelles de la Terre - Mettre en pratique une agriculture écologiquement intensive A l’occasion des Terrenales, Terrena vient de sortir un livre intitulé « Sentinelles de la Terre - Mettre en pratique une agriculture écologiquement intensive ». Il fournit des solutions déjà existantes au champ des pistes d’innovation actuellement explorée par la recherche, impliquant l’ensemble des activités des exploitations agricoles. Prix : 14 euros. Ecila Coseil, cpc@ecilaconseil.com. Tél : 01.40.23.02.73