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Lancement du projet Quanticontrol pour mieux évaluer les processus de contrôle biologique

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Au cœur des champs, les auxiliaires de cultures rendent des services aux agriculteurs en régulant les populations de ravageurs, tels que les pucerons. Si ces phénomènes sont bien connus, les données manquent encore pour les comprendre et les quantifier : qui mange quoi ? quand ? en quelles quantités ? etc. C’est pour répondre à ces questions, et favoriser le contrôle biologique, qu’a été lancé, le 1er mars, le projet Quanticontrol. Celui-ci est co-financé, à parts égales, par l’Université Bretagne Loire et la Chaire Agriculture écologiquement intensive (AEI) (1), à hauteur de 45 000 euros.

Les travaux de Quanticontrol vont s’étaler sur une année, dédiée à l’analyse et à la modélisation de données récoltées durant de précédents travaux de recherche. Objectif : développer une méthode pour prédire les processus à l’œuvre dans la régulation naturelle des bioagresseurs par leurs ennemis.

 Participer à la réduction de l’usage des pesticides

« Ce projet valorise un service gratuit, rendu naturellement par une communauté d’organismes venant dans les champs, et il représente un moyen de concevoir une alternative aux pesticides, et notamment aux molécules de synthèse », détaille Yann Tricault, enseignant-chercheur en écologie appliqué à la protection des plantes, et membre du comité de pilotage (2). Joint par Référence environnement, il souligne que jusqu’à présent, l’évaluation de ces processus se heurtait à plusieurs difficultés. En premier lieu, des problèmes d’échantillonnage et d’observation, combinés à de nombreux facteurs de confusion tels que les pratiques agricoles ou le climat pouvant fausser les résultats.

Objectif : élaborer un OAD

Cette modélisation de données déjà récoltées est une première étape. De premiers résultats, dessinant un modèle de compréhension, sont espérés dans six mois. « Si cette première phase est un succès, notre idée est ensuite de développer un outil d’aide à la décision (OAD) pour évaluer, à partir d’un protocole d’observation au champ, si le contrôle biologique s’opère bien ou non », indique Yann Tricault. Dans l’hypothèse où cette ambition, encore au stade de concept, se concrétise, cet outil devrait être développé en lien avec les coopératives du Nord Ouest, membres de la Chaire AEI, Agrial, Terrena et Triskalia.

 

(1) Les membres de la Chaire sont les coopératives Agrial, Terrena et Triskalia, École nationale vétérinaire Osiris, École supérieure d’agriculture (ESA), AgroCampus Ouest, l’Inra.

 

(2) Le membre de pilotage est composé de 4 scientifiques, 2 ingénieurs issus des coopératives membres de la Chaire AEI et d’un post-doctorant en charge de la modélisation.