« L’aspect économique des conseillers indépendants n’a pas été pris en compte », Hervé Quénin, Végéphyl
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Président de Végéphyl, Hervé Quénin se mobilise pour le déploiement de la protection intégrée des cultures, auquel les conseillers indépendants devraient contribuer. Interrogé par Référence agro, il a mis en avant les difficultés rencontrées par ces conseillers. « Ce métier exige un très haut niveau de compétences, non seulement sur la protection des cultures, mais également sur la sensibilité des variétés et sur la fertilisation. Il engage par ailleurs une forte responsabilité. Or, sa rémunération n’est pas à la hauteur. Le Gouvernement, qui souhaite développer le métier de conseillers, n’a pas pris en compte son aspect économique, la rétribution de ce service n’a pas été étudiée. » Selon le président de Végéphyl, des mécanismes simples pourraient être mis en place, comme par exemple l’instauration d’une ristourne sur le prix de produits phytosanitaires lorsque le producteur détient une préconisation écrite.
Autre obstacle rencontré, selon Hervé Quénin : le manque d’informations fiables relatives à l’utilisation des produits dans les programmes adoptés par les agriculteurs au niveau des territoires. « Nous avons souvent des retours de données contradictoires, reprend-il. Raison pour laquelle nous avons mis en place des groupes de travail au sein de Végéphyl : nous souhaitons nourrir les conseillers d’informations réglementaires et techniques sûres. »