C’est une première : le génome d’une lignée de tournesol de référence vient d’être entièrement décrypté. Cet exploit revient à l’équipe du projet Sunrise, consituée de neuf laboratoires de recherche, de Terres Inovia ainsi que six semenciers : Caussade, Maïsadour, RAGT, Syngenta France et Soltis, un partenariat de recherche en tournesol entre les groupes coopératifs Limagrain et Euralis. Engagé depuis 2012, le projet Sunrise vise à développer de nouvelles variétés de tournesol mieux adaptées à la sécheresse et s’étale sur huit ans, pour un investissement de 21 M€. La séquence du génome de tournesol a été mise à disposition des programmes de sélection des partenaires du projet et de la communauté académique lors de journées d’échanges tournesol organisées à Toulouse les 28 et 29 juin. Cette découverte devrait accélérer les progrès variétaux. le tournesol possède un fort potentiel d’amélioration génétique, tant sur les plans environnementaux, agronomiques qu’industriels.

Un challenge technique

Le génome du tournesol est 20 % plus grand que celui de l’homme et plus des trois-quarts des séquences qui le composent sont quasi identiques, ce qui a rendu son décryptage d’autant plus difficile. Pour palier ces difficultés, les scientifiques ont utilisé le séquenceur PacBio RS II, capable de lire des fragments d’ADN 100 fois plus longs que les générations précédentes de robots. Cette nouvelle technologie est désormais appliquée au séquençage des génomes d’autres plantes cultivées ou de plantes parasites, comme l’Orobanche cumana, une plante parasite du tournesol.