Les biotechnologies au cœur des préoccupations du Gnis
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Le bilan annuel du Groupement national interprofessionnel des semences et plants, Gnis, qui s’est tenu le 1er décembre à Paris, a été l’occasion d’aborder l’épineux sujet des biotechnologies dans la filière semences. « Elles sont source de diversité pour nos assiettes », affirme Pierre Pagesse, président du Gnis. Mais du fait de leur évolution rapide, « ces techniques peuvent susciter des craintes et des interrogations », constate Catherine Dagorn, directrice générale du Gnis. Le groupement adopte une démarche pédagogique en communiquant le plus simplement possible sur ces méthodes. En résulte l’actualisation du site www.horizonbiotechs.com prévue pour janvier 2016, qui dresse un aperçu des outils de sélection variétale. Le Gnis organisera aussi le 11 mai 2016, dans la Drôme, une journée sur le rôle des semences dans le maintien de biodiversité cultivée. COV et brevet : vers la cohabitation ? La montée en puissance de ces nouveaux outils de sélection pose la question d’une « cohabitation intelligente des titres de propriété intellectuelle qui encouragent l’investissement », a précisé Pierre Pagesse. « Quel titre de propriété donne-t-on aux sélectionneurs ? », interroge-t-il. La France a toujours défendu le système de certificat d’obtention du végétal (COV) pour les variétés, car il contribue à la diversité génétique en laissant un accès libre aux ressources et en assurant la rémunération des obtenteurs. Pour intégrer les inventions liées aux biotechnologies, le président du Gnis reconnait de plus en plus l’intérêt complémentaire du brevet.