Les bords des champs maintiennent la diversité des mauvaises herbes

((/public/Adv_Orlaya_grandiflora__c__INRA.JPG| |L))__La biodiversité des mauvaises herbes est en déclin. Des chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique de Dijon ont analysé l’évolution de 222 espèces à l’intérieur des parcelles cultivées et au niveau des bordures, à trente ans d’intervalle.__ Résultat : sur cette période, le nombre moyen d’espèces par parcelle cultivée a chuté de 44 %. Sur les 188 espèces recensées lors de la première campagne, 67 ont disparu contre seulement 34 nouvelles espèces. Par ailleurs, un tiers des adventices disparues des parcelles cultivées ne se trouve plus que dans les bords des champs qui abritent dorénavant plus d’espèces. En combinant moins de pression phytosanitaire et moins de perturbations liées au travail du sol, ces zones semblent ainsi constituer un habitat privilégié pour les adventices les moins compétitives. Et devraient jouer un rôle majeur dans le maintien de la biodiversité. Selon les chercheurs, le déclin de la diversité des adventices pourrait affecter le fonctionnement des agro-systèmes en privant certains oiseaux granivores ou insectes phytophages de sources de nourriture ou d’habitat. S.Ay.