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Les Cive carburent dans les essais Valfrance

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À l’occasion de sa journée technique diffusée en direct, faute de pouvoir se rendre sur le terrain, la coopérative Valfrance a présenté le 4 juin les premiers résultats des essais de cultures intermédiaires à vocation énergétique, destinées à la méthanisation. Les résultats sont encourageants, notamment pour le triticale et le seigle.

Les Cive carburent dans les essais Valfrance
Les Cive carburent dans les essais Valfrance

De plus en plus d’agriculteurs et de coopératives optent pour des projets de méthanisation, individuels ou collectifs. Pour accompagner la montée en puissance de cette activité, la coopérative VALFRANCE a mené des essais sur les cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) d’hiver. Elle a rendu les résultats de ses premiers essais lors de sa journée technique du 4 juin, diffusée en ligne.

Triticale et seigle performant, sans traitement phytosanitaire

Le triticale ainsi que le seigle, notamment hybride car moins sujet à la verse que les lignées, s’en sortent particulièrement bien en matière de rendement. « Le triticale affiche le niveau de potentiel le plus élevé, avec 12,4 tonnes de matière sèche par ha (t MS/ha). Le seigle hybride a un rendement d’environ 11 t MS/ha. En revanche, le blé et l’épeautre s’avèrent moins pertinentes car ces espèces sont plus tardives, et vont donc libérer les parcelles plus tard. Leur performance en matière de biomasse n’est pas non plus optimale », explique Alain Laloi, expert agronomique chez Easinov, la structure d’expertise agro environnementale commune à Valfrance et AGORA. Les parcelles d’orges ont été fortement touchées par les viroses. Les micro-parcelles n’ont reçu aucun traitement phytosanitaire, seulement une fertilisation azotée comprise entre 100 et 140 unités d’azote.

Déterminer le meilleur rendement méthanogène

Des échantillons de chaque espèce ont été envoyés en laboratoire pour mesurer leur pouvoir méthanogène et ainsi évaluer leur intérêt pour la méthanisation. « Ce qui nous intéresse, c’est d’obtenir le meilleur rendement méthanogène. Une date de fauche tardive va abaisser le pouvoir méthanogène de la culture, mais il va être largement compensé par la hausse du rendement, c’est pourquoi nous privilégions les espèces capables de produire du volume », explique Anne-Sophie Colart, ingénieure à Arvalis - Institut du végétal. Les équipes d’Easinov mettront à disposition des agriculteurs des comparatifs de chaque espèce intégrant les coûts de production.