Les dépenses sur la biodiversité en hausse de 12 % en 2011
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46 milliards d’euros ont été dépensés en 2011 pour la protection de l’environnement, soit 3,2 % de plus qu’en 2010, selon une étude publiée le 14 août par le Commissariat général au développement durable, CGDD. Ce rythme d’évolution, similaire à celui du produit intérieur brut à prix courants, s’explique principalement par la hausse des prix des biens et services environnementaux ainsi que des matières premières. La situation est contrastée selon les domaines : les dépenses évoluent de - 4,5 % pour la protection des sols et des eaux souterraines et de surface, à + 12,2 % pour la protection de la biodiversité et des paysages. La gestion des déchets et l’assainissement des eaux usées constituent les principaux contributeurs, avec 62 % du montant total en 2011. L’administration finance la biodiversité Les dépenses de protection de la biodiversité et des paysages approchent donc 2,2 milliards d’euros, dont les trois quarts sont assurés par les administrations publiques. Coût lié à la mise en œuvre de la stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020 et l’engagement de l’État à mener, sur la période 2011-2013, des actions complémentaires à celles déjà initiées par le Grenelle de l’environnement. Les agences de l’Eau ont acquis dans ce cadre plus de 10 000 ha de zones humides. Et les intercommunalités doivent mettre en place les trames vertes et bleues. Fin du second PMPOA La dépense pour la protection et l’assainissement du sol, des eaux souterraines et des eaux de surface diminue de 4,5 %. La fin en 2012 du second programme de maîtrise de la pollution d’origine agricole entraîne dès 2011 une baisse significative du coût total des travaux engagés. Les investissements dédiés à la dépollution des sols et des milieux aquatiques ont eux aussi fortement diminué, du fait des efforts réalisés en matière de prévention. Qui finance ces dépenses ? La majorité (38 %) vient des entreprises privées, notamment sur la gestion des déchets et l’assainissement de l’eau. La part des administrations publiques est de 33 % et celle des ménages de 28 %. Les financements provenant des institutions européennes restent marginaux, à moins de 1 % du total.