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Les fermes du réseau LPO, références pour la biodiversité

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__La Ligue de protection des oiseaux (LPO) a mis en place depuis 2004, en relation avec des réseaux d’agricultures biologique, durable et raisonnée, une expérimentation pour reconquérir la biodiversité sur les exploitations agricoles.__ Un séminaire s’est tenu le 22 novembre pour présenter les résultats à mi-parcours. Ceux-ci intéressent fortement les ministères de l’Agriculture et de l’Écologie pour l’élaboration de la politique publique en la matière. Pour Aline Cattan, chef du bureau des protections contractuelles du ministère de l’Écologie, “ces travaux menés dans le cadre du réseau biodiversité doivent alimenter l’action publique par rapport aux décisions du Grenelle de l’environnement : mise en place d’une trame verte sur le territoire, élaboration du référentiel haute valeur environnementale ou encore création d’un observatoire national de la biodiversité”. Cet avis est d’ailleurs partagé par Valérie Metrich Hequet, directrice adjointe de la forêt et des affaires rurales du ministère de l’Agriculture qui estime que “les travaux qui ont été menés doivent permettre aux politiques publiques de disposer de références partagées. Les cahiers de charges pour la certification HVE devront s’appuyer sur les éléments de cette étude. Il pourrait en être de même également pour l’élaboration des MAE* et des BCAE*”. Par ailleurs, Aline Cattan souligne que les résultats de ce réseau biodiversité “seront intégrés aux différentes expériences menées sur le sujet et devant être reprises dans l’expertise scientifique collective sur l’agriculture et la biodiversité menée par l’Inra”. Au-delà de l’intérêt scientifique et de son utilité pour la mise en place de réglementations futures, la nécessité de compléter les expertises qui sont menées dans ce réseau par une approche environnementaliste plus élargie est indispensable. Comme le précisait notamment Mickaël Jacquemin, agriculteur marnais participant à ce réseau, “pour motiver les autres agriculteurs à s’intéresser à la biodiversité, il serait intéressant de travailler par rapport aux auxiliaires mais cela nécessite la contribution d’entomologistes”. D’autres réseaux travaillent également sur la biodiversité (apiculteurs, chasseurs, développement et enseignement agricoles…). Une mise en relation entre tous ces réseaux s’avère nécessaire pour aboutir à une cohérence dans les plans de gestion proposés pour améliorer la biodiversité sur les exploitations. D.R.