Les instituts techniques agricoles s'engagent pour développer l'agriculture biologique
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« Un certain nombre de verrous techniques sont à lever pour accompagner les agriculteurs dans la transition vers l’agriculture biologique », affirme Sébastien Windsor, président de l’Acta - les instituts agricoles, le 22 novembre. L’Acta présentait, en partenariat avec l’Institut technique de l’agriculture biologique (Itab), la brochure « Développer l’AB : l’engagement des instituts techniques agricoles pour l’ambition des filières d’ici 2022 ».
La transversalité, « gage de succès »
Le document se compose de deux parties : 17 fiches filières détaillant les actions à mettre en place et les verrous à lever, puis seize solutions innovantes proposées aux agriculteurs. Les intervenants insistent sur le nécessaire décloisonnement des travaux de recherche et sur la mise en place d’un « continuum entre agricultures conventionnelle et biologique » pour favoriser l’échange d’expériences. Dans le même sens, le nécessaire lien entre élevage et culture a été rappelé.
Des impasses communes à dépasser
Présenté le 25 juin 2018, le Plan ambition 2022 s’articule autour de sept grands axes, dont le premier est le développement de la production pour atteindre 15 % de surface agricole cultivée en bio en 2022. Certaines filières, comme les céréales et les fruits et légumes, la filière céréalière, visent le doublement des surfaces bio. Des convergences existent, notamment sur la gestion des maladies, ravageurs et adventices, la gestion de la fertilité des sols ou la réduction des intrants.
Les intervenants n’ont cependant pas caché leur inquiétude quant à l’incertitude actuelle sur la poursuite de l’autorisation du sulfate de cuivre. « Nous demandons du temps et de l’argent pour avoir des produits de substitutions », tranche Jacques Rouchaussé, président du Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL). Alors que le développement du biocontrôle et de la recherche génétique sont considérés comme de sérieux recours pour limiter l’utilisation d’intrants, le durcissement des positions sur l’édition du génome est également regretté. « Ces techniques peuvent nous permettre de développer des résistances dans les plantes et ainsi répondre à de nombreux enjeux. Il ne faut pas les balayer d’un revers de main », pose Sébastien Windsor.