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Les instituts techniques planchent sur l’outil d’autodiagnostic agro-écologique

Le | Recherche-developpement

Stéphane Le Foll a annoncé le 12 juin qu’un outil d’autodiagnostic « agro-écologique » serait disponible d’ici à la fin d’année, pour permettre à toutes les exploitations d’estimer leur avancement dans la dynamique souhaitée par le ministre (voir notre article : Agro-écologie : le Cnos du 12 juin propose un outil d’autodiagnostic pour les exploitations ). La conception de cet outil est entre les mains des instituts techniques. A l’occasion de l’assemblée générale de l’Acta, le réseau des instituts des filières animales et végétales, Jean-Paul Bordes, chef de département recherche et développement chez Arvalis, a fait le point. « La DGPAAT* du ministère de l’Agriculture nous a sollicité le 31 janvier pour commander cet outil, explique-t-il. La première étape a été de définir précisément l’agro-écologie pour identifier les critères d’évaluation. » Les instituts techniques ont caractérisé deux grands axes : - la notion de régulation biologique, la préservation et l’accroissement de la biodiversité fonctionnelle d’une part, - le bouclage des cycles bio-géo-chimique et l’avancée vers l’autonomie (intrants, énergie…) d’autre part. Différents modules de bases sont en cours de développement : performance (évaluer les résultats), pratiques (évaluer le fonctionnement), démarches (évaluer la dynamique de l’exploitation), et projet. Ces questionnaires alimenteront un module « final » d’évaluation globale de l’exploitation. « Une première maquette a été proposée en avril à la DGPAAT, précise Jean-Paul Bordes. Nous finalisons l’outil, avant de le développer et de le déployer en décembre 2014. » Si les délais sont très courts, Jean-Paul Bordes estime que ce travail est une véritable opportunité pour les instituts : « L’exercice oblige à se projeter sur le concret, le risque étant d’être perfectionniste pour un outil qui doit avant tout permettre une approche globale efficace. » Le chef de département Recherche et Développement d’Arvalis ajoute que l’outil est bien conçu dans une démarche « d’évaluation, de progrès et de curiosité » et non pas pour juger, contrôler ou encore certifier les exploitations. * Direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires