Les nouvelles technologies au service d’une gestion plus durable des prairies

« Un savoir-faire à redécouvrir. » C’est ainsi que Patrice Pierre, du service production de fourrages, pâturage et prairies à l’Institut de l’élevage (Idele), qualifie le pâturage et la récolte de l’herbe. Intervenant dans le cadre de la conférence Grand Angle Lait, organisée le 2 avril, celui-ci a souligné le nouveau contexte de la gestion des prairies, notamment lié aux attentes consommateurs, en faveur d’une production de lait à l’herbe, avec des animaux à l’extérieur. Des pratiques néanmoins souvent considérées comme contraignantes.

Nouvelles technologies et diversité variétale

Pour faciliter ce travail, les nouvelles technologies s’invitent dans les champs. C’est le cas par exemple de l’outil Grasshopper, qui calcule automatiquement la biomasse disponible à la parcelle et la hauteur de l’herbe, l’application GrassMan, qui propose d’ajuster la fertilisation azotée ou de planifier les récoltes en fonction de la météo, ou encore de la télédétection, permettant de mesurer l’effet des aléas climatiques sur la production d’herbe d’une micro-région.

Des outils qui, en plus de simplifier le travail des éleveurs, peuvent également permettre de limiter les gaspillages de la ressource en herbe. Certaines pratiques agronomiques peuvent, enfin, également aller dans le sens d’une meilleure gestion des prairies.

Patrice Pierre cite ainsi le repositionnement des prairies dans la rotation, l’aménagement du parcellaire pour le pâturage, mais aussi la diversité variétale et spécifique. « Cette diversité des prairies est un outil pour faire face aux aléas climatiques et résister au sec », souligne Patrice Pierre.