Les OAD continuent leur progression

__Le développement de l’Internet et de la téléphonie mobile d’une part, et de la télédétection d’autre part ont permis aux OAD, les outils d’aide à la décision, de prendre de l’ampleur.__ Ces technologies offrent une grande réactivité et une grande précision à l’information et démultiplient les possibilités d’échantillonnage. C’est le constat que dressait Arvalis, à l’occasion du Salon de l’agriculture, le 3 mars, à Paris. En tout, ce sont 2,5 millions d’hectares qui bénéficieraient d’OAD pour la prévision en termes d’apports d’azote, et 650 000 ha pour le pilotage des cultures. Les OAD de protection des cultures (prévision des maladies, risque insecte et risque de verse) concernent quant à eux 1,2 millions d’hectares. Mis sur le marché en 2002, Farmstar, produit leader, concerne aujourd’hui 420 000 hectares, près de 10 000 agriculteurs et de 1 000 conseillers l’utilisent. Ce service permet d’économiser en moyenne 10 kg d’azote par hectare. M.L. __Développer les technologies et l’agronomie__ Arvalis présentait les perspectives en termes d’avancées technologiques pour les OAD. L’idée étant toujours de coupler les données et les technologies. La télétransmission et la téléphonie feront partie des leviers technologiques mobilisables. Autre piste : le développement de capteurs optiques, actuellement testés dans les champs, capables d’enregistrer en continu des informations sur les cultures (croissance, nutrition…). Les données ainsi récoltées pourraient être couplées à celles obtenues par télédétection. Des puces ADN ou RFID (capables de transmettre de l’information), ou encore des modèles de développement des cultures en 3D devraient aussi se développer. Mais pour mieux protéger les cultures, ces avancées technologiques doivent être couplées avec des avancées agronomiques. Relatives, par exemple, à la connaissance des intérêts des couverts végétaux, à la recherche sur les défenses naturelles des plantes ou à la sélection variétale favorisant des variétés plus résistantes.