L'importance des bords de champs pour les pollinisateurs mise en évidence (étude)
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Pour les pollinisateurs, davantage de parcelles de petites tailles sont préférables à de grands champs. Une théorie régulièrement avancée, et confirmée pour la première fois par une équipe internationale de chercheurs du CNRS et de l’Inra, publiée le 14 février dans Proceeding of the Royal Society London (1). Les auteurs du document ont étudié, sur quatre ans, 229 parcelles en Allemagne, Espagne, France et au Royaume-Uni, dont la taille et la diversité des cultures variaient : bocages, rizières, plaines céréalières, vergers d’oliviers… Plus de 20 000 pollinisateurs ont été observés : abeilles domestiques, abeilles sauvages, autres pollinisateurs (syrphes, papillons…).
La diversité des cultures, moins importante que les bordures de champs
Conclusion : un paysage agricole fait de petites parcelles, et donc avec une forte densité de bordures de champs, favorise l’abondance des pollinisateurs, en particulier celle des abeilles sauvages. Des effets positifs sur le transfert de pollen et la production de graines sont notés dans ce cas. Le laboratoire Dynafor de Toulouse, pour « dynamiques et écologie des paysages agriforestiers », est l’un des 15 mobilisés dans ce cadre. « L’étude suggère également qu’une plus grande diversité des cultures n’a pas forcément d’effets positifs sur l’abondance des pollinisateurs, peut-on lire sur le site de Dynafor. Notamment lorsque l’augmentation de la diversité est due à la présence de cultures intensives telles que la culture de maïs, peu favorables aux adventices et aux pollinisateurs. »
(1) Landscape configurational heterogeneity by small-scale agriculture, not crop diversity, maintains pollinators and plant reproduction in western Europe