L’Inrae s’intéresse aux cultures intermédiaires sur tournesol
Le | Recherche-developpement
Le projet « Activons les cultures intermédiaires multi-Services », qui durera trois ans, fédère deux unités techniques de l’Inrae et Terres Inovia. Objectif : comparer différents mélanges en culture intermédiaire quant à leur rôle fertilisant et de contrôle des bioagresseurs. Plusieurs couverts seront utilisés sur plus de quarante modalités étudiées.
Les cultures intermédiaires sont de plus en plus utilisées dans les systèmes agroécologiques pour leurs intérêts agronomiques. Afin de préciser l’impact positif que peuvent avoir ces couverts végétaux sur la culture suivante, en l’occurrence le tournesol, particulièrement sensible aux stress biotiques et abiotiques, l’Inrae vient de lancer le projet « Activons les cultures intermédiaires multi-Services » (Cims-On). Financé pour trois ans par l’institut Carnot Plant2Pro, Cims-On générera des références concernant « les mélanges d’espèces et de variétés fournissant le bouquet de services le plus adapté » au tournesol. Il rassemble deux laboratoires de l’Inrae, Agir et Limp, ainsi que Terres Inovia. Des expérimentations seront menées pour comparer des mélanges de deux à trois espèces différentes. Les apports des crucifères pour réguler les bioagresseurs et celui des légumineuses comme engrais vert seront notamment étudiés.
Modéliser le relargage de l’azote
Côté fertilisation, l’effet de relargage de nutriments par les légumineuses est bien connu. Le projet s’attachera à quantifier et modéliser ces restitutions minérales, et ainsi sélectionner un mélange efficace qui agit au mieux sur le rendement des tournesols. Cette modélisation permettra aux chercheurs de déterminer la période de relargage de l’azote pour planifier de manière optimale la destruction des couverts. Ils essaieront également de savoir quels impacts ont les méthodes de destruction mécanique des cultures intermédiaires sur la disponibilité des nutriments.
Combattre les bioagresseurs
Le verticillium et l’orobanche sont aussi dans le viseur des chercheurs. Le premier, une maladie due à un champignon, et le second, une adventice parasite, ont un impact négatif important sur les rendements de tournesols. Cims-on cherchera donc à identifier des composés d’intérêts émis par les cultures intermédiaires pouvant influer sur ces bioagresseurs. La famille des brassicacées, dont la moutarde brune, sera particulièrement étudiée pour lutter contre le champignon responsable du verticillium.