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L’intensification agricole moins efficace que les insectes pollinisateurs

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Suite à une étude menée sur 54 cultures en France de 1989 à 2010 à propos de l’importance des insectes pollinisateurs pour les terres agricoles, des chercheurs du Cesco (Muséum national d’Histoire naturelle/CNRS/UPMC), de l’Université d’Orléans et de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), ont publié leurs résultats dans la livraison du mois de mai de la revue « Frontiers in Ecology and the Environment ». En s’interrogeant sur les impacts de l’agriculture intensive, les chercheurs ont constaté que l’intensification de l’agriculture est de moins en moins efficace pour améliorer la productivité des cultures à mesure que celles-ci sont de plus en plus dépendantes des pollinisateurs (bourdons, abeilles solitaires, syrphes, coccinelles, papillons, téléphores, etc.). Les résultats montrent que le rendement moyen des cultures « peu ou non dépendantes du service de pollinisation augmente avec l’intensité de l’agriculture, et que la variabilité du rendement diminue ». A l’inverse, pour les cultures très dépendantes en pollinisateurs, le rendement moyen « n’augmente pas avec les pratiques agricoles plus intensives et une plus forte variabilité du rendement moyen est observée  ». Les résultats révèlent, selon les auteurs, « l’impact négatif de l’intensification sur les pollinisateurs et les services qu’ils rendent, ce qui en conséquence limite la productivité des systèmes agricoles ». Et d’enchaîner que l’enjeu est « désormais de développer de nouvelles approches agricoles permettant de maximiser les rendements en se reposant sur les services écosystémiques fournis par la biodiversité, tels que la pollinisation ou le contrôle des ravageurs des cultures ».