L'OPECST insiste sur la nécessité d'une meilleure compréhension du stockage du carbone dans les sols
Le | Recherche-developpement
« Les questions de réchauffement climatique et de sécurité alimentaire sont brûlantes. Or les sols, importants réservoirs de carbone sous la forme de matière organique, représentent un élément essentiel », indique L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) dans une note sur le stockage du carbone dans les sols, publiée le 22 mars 2018.
L’Office émet trois recommandations pour améliorer le stockage du carbone dans les sols :
- Poursuivre et amplifier, au niveau international, l’initiative « 4 pour 1 000 ».
- Construire une Politique agricole commune (Pac) incitative au stockage de carbone dans les sols : rémunérer les services écosystémiques, diffuser les bonnes pratiques, allonger la durée de couverture des sols, y compris avec la culture de légumineuses, soutenir les prairies et supprimer la règle classant en prairie temporaire les seules prairies de durée de vie de moins de cinq ans. « Cela présente l’effet pervers d’inciter à retourner les prairies », indique l’OPECST. La nouvelle Pac devrait moins reposer sur un contrôle des résultats que sur une contractualisation autour d’objectifs et de moyens, au sein par exemple de « zones homogènes » délimitées par les États membres.
- Se doter d’une stratégie nationale sur les sols et mettre en œuvre l’initiative « 4 pour 1 000 » au niveau des territoires. Le pilotage de ces politiques devra s’appuyer sur les expertises de l'Inra et du programme Gessol (Gestion du patrimoine sol), ainsi que sur les inventaires du centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa). « La mesure des stocks de carbone à un moment donné est satisfaisante, mais la compréhension fine de leurs évolutions dans le temps reste un enjeu pour la recherche scientifique », indique l’Office.