Météo-France et Inrae s’engagent en faveur de l’adaptation au changement climatique
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Lundi 3 mai, un nouvel accord de partenariat a été signé pour cinq ans entre Météo-France et Inrae. Les deux établissements publics se sont engagés pour soutenir l’adaptation des territoires au changement climatique. Objectif : intensifier la production et l’échange de données en croisant projections climatiques et données agricoles.
Partager des services essentiels à l’adaptation des territoires face au changement climatique, tel est l’objectif du nouvel accord de partenariat signé le 3 mai entre Virginie Schwarz, PDG de Météo-France, et Philippe Mauguin, PDG de l’Inrae. Les deux entités, partenaires de longue date autour des enjeux de l’agriculture, la forêt et l’eau, souhaitent, à travers cette collaboration, « construire, consolider et mettre à disposition de l’ensemble des acteurs de la recherche, des responsables des politiques publiques ou des secteurs économiques, des services essentiels à l’adaptation des territoires face au changement climatique », précise un communiqué.
Mutualiser les données
Cet accord a pour vocation de mutualiser les prospectives et réflexions stratégiques sur des sujets d’intérêt commun. « Les prévisions météorologiques et les projections climatiques à différentes échéances temporelles et échelles spatiales sont indispensables pour dessiner les voies possibles d’adaptation et d’atténuation, estimer les risques associés au changement climatique, tout en faisant face quotidiennement aux aléas météorologiques », indique l’Inrae.
Météo-France et Inrae coopèrent déjà avec d’autres organismes de recherche au sein de l’Alliance nationale de recherche pour l’environnement, AllEnvi, dans le cadre de projets tels « Explore 2 », pour la production de scénarios d’évolution de la ressource en eau d’ici à la fin du siècle.
Trois axes de recherche
L’accord de partenariat vient renforcer l’effort de travaux communs autour de trois grands axes :
- Développement de méthodes permettant de valoriser les prévisions météorologiques et scénarios climatique à haute résolution spatiale et temporelle. Par exemple, la mise au point de la méthode Shyreg pour l’estimation de pluies extrêmes transformées en débit.
- Amélioration de la compréhension et de la représentation de processus liés au cycle de l’eau et à la végétation. Cela se traduira notamment par le développement du Land Data Assimilation System qui tire parti des observations spatiales les plus récentes pour documenter l’évolution de la biosphère.
- Amélioration des modèles numériques jusqu’à la fourniture de services. Les travaux portent sur un projet commun, ISOP, système opérationnel de suivi de la production des prairies françaises, mis en œuvre pour le compte du ministère de l’Agriculture depuis 20 ans et fortement amélioré en 2021.
Le duo espère mettre à profit leur complémentarité sur les services climatiques et environnementaux. Les travaux devraient « se traduire par la production de connaissances, méthodes, guides méthodologiques et de bonnes pratiques, et la mise au point de modèles hydro ou agro-climatiques, à disposition des acteurs des territoires et des pouvoirs publics », assure l’Inrae.