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New plant breeding : publication de la première réflexion du HCB

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Le 4 février, le Haut conseil des biotechnologies (HCB) a publié ses «  premières réflexions » sur les nouvelles techniques de sélection, appelées NPBT pour New plant breeding techniques. « Elles visent à éclairer les autorités compétentes sur certaines des questions soulevées par les nouvelles techniques », indique le HCB. Elles ont été répertoriées en 2011 par la Commission européenne, qui s’interroge sur l’opportunité de les faire entrer dans la réglementation 2001-18 sur les plantes transgéniques. Un document rédigé par deux comités du Haut conseil des biotechnologies Très attendus par les professionnels des semences, les travaux ont été réalisés par le Comité scientifique du HCB, qui a produit une note introduisant la question des NPBT et les interrogations qu’elles soulèvent, ainsi qu’une série de fiches descriptives de chaque technique. Le Comité économique, éthique et social du HCB, a de son côté diffusé les contributions de ses membres. Les organisations agricoles mettent en avant les bénéfices des NPBT Ainsi, les organismes agricoles (1) mettent en avant les enjeux agronomiques et économiques des biotechnologies. Ils mettent l’accent sur la précision des NPBT, « qui permettent d’opérer des modifications limitées et ciblées du génome ». Les NPBT peuvent contribuer à optimiser ou améliorer les pratiques agronomiques actuelles et à développer de nouveaux produits et débouchés, indiquent les structures. « Cela devrait à terme profiter tant aux agriculteurs qu’aux consommateurs et aux entreprises semencières françaises et européennes, aujourd’hui pénalisées par les exigences règlementaires qui, en Europe, pèsent sur les OGM. » De leur côté, les associations environnementales souhaitent traduire NPBT par nouvelles techniques de modifications génétiques. Leur contribution pointe le fait que la sélection classique « est déjà en mesure d’apporter des réponses à de nombreuses problématiques agronomiques » et souligne que « le développement plus rapide de nouveaux traits ne peut être considéré comme un progrès vu l’irréversibilité de toute dissémination en milieu ouvert et des dommages potentiels qui peuvent en résulter. » La note insiste aussi sur le fait que ces techniques et les traits qui en sont issus sont pour certains déjà protégés par des brevets, phénomène qui conduit à une situation oligopolistique comparable à bien des égards à celle qui a émergé avec la transgénèse. Les associations environnementales lancent la polémique Quoiqu’il en soit, ce travail du HCB fait polémique. Les associations environnementales(2) ont réagi dans un communiqué de presse du 8 février, indiquant que le Haut Conseil des Biotechnologies a passé sous silence les avis divergents. « En étouffant les controverses, le Comité scientifique veut laisser croire que le nouveau « génie génétique » aurait résolu toutes les incertitudes et tous les problèmes qui ont conduit l’Union européenne à mettre en place une réglementation stricte des OGM », indique les associations. Pour le Groupement interprofessionnel des semences, Gnis, « le fait que la contribution des organisations agricoles se rapproche de l’analyse du Conseil scientifique est rassurant. » (1) Coop de France, FNSEA, GNIS, JA, UFS (2)Amis de la Terre, Confédération Paysanne, Fédération nationale d’agriculture biologique, France Nature Environnement, Greenpeace, Réseau Semences Paysannes, Union nationale de l’apiculture française