Orama joue la carte de la HVE
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« Le Grenelle de l’environnement remet en question nos capacités de production autant en qualité qu’en quantité ». Pour Christophe Terrain, vice-président d’Orama et président d’Arvalis-Institut du végétal, les retraits de molécules en France créent des distorsions de concurrence au sein même de l’Union. C’est en partie le message qu’il passera aux pouvoirs publics à l’occasion de l’Assemblée générale d’Orama, à Troyes, le 10 juin. Message en partie destiné aux agriculteurs. Pour avancer positivement sur ce terrain, Orama affiche d’une manière officielle son engagement dans la démarche HVE, Haute Valeur Environnementale, des exploitations agricoles. Un « deal » pour sécuriser les autorités sur la capacité des agriculteurs à utiliser correctement les produits de protection des plantes, en échange d’une ouverture sur les restrictions qui pèsent aujourd’hui sur de nombreuses molécules. « Nous pouvons faire évoluer les systèmes de culture, mais pas en quatre ou cinq ans », poursuit Christophe Terrain, avant de relever des incohérences entre la nécessité de produire plus et mieux et certains volets du Grenelle. « Passer à 20 % de la SAU convertie au bio cela correspond à une perte de production de 4,5 Mt. A rapprocher d’une perte de production de 3,2 Mt pour 10 % de la SAU consacrée à l’éthanol, sachant qu’il convient d’en retrancher 1,1 Mt de co-produits pour l’alimentation animale ». Orama, qui rassemble les sections céréales et oléoprotéagineux de la FNSEA, entend ainsi être associée à la construction « d’un schéma concret sur la mise en place de cette certification ». Elle l’accompagnera notamment par l’accompagnement d’une expérimentation sur un département pilote, le Tarn (voir nos informations du 30 mai). C.D.