Philippe Gate, nouveau directeur scientifique d’Arvalis : « raisonner à l’échelle de la rotation »
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Depuis le 1er août, Philippe Gate, précédemment responsable du pôle valorisations de l’écophysiologie chez Arvalis (1) en est le nouveau directeur scientifique.__ Christophe Roturier, qui occupait jusque là ce poste, ayant quitté l’entreprise. La mission de Philippe Gate : assurer l’excellence scientifique et technique des activités de l’institut. __ En quoi va consister précisément votre mission ? __ L’idée est de donner une approche plus transversale aux travaux de recherche, aux essais conduits par mes collaborateurs. Désormais, il est capital de raisonner à l’échelle de la rotation en tenant des nouvelles exigences, en matière d’environnement ou de biodiversité notamment. Comment produire autant en utilisant moins d’intrants par exemple ? Le sujet était bien sûr déjà abordé mais culture par culture. __L’objectif est donc de travailler entre instituts ? __ Oui, tout à fait. Nous souhaitons développer de nouveaux partenariats avec les autres instituts, les organismes de recherche… afin de mutualiser nos connaissances et donner, ensemble, une tonalité prospective à nos travaux. Le contexte change : nous devons nous y adapter. Nous participons par exemple au nouveau groupement d’intérêt scientifique (GIS) mis en place par l’Inra qui a pour vocation de promouvoir une agriculture durable économiquement viable. Ce projet démarre tout juste. Anne Gilet __Certains thèmes vont-ils être mis en avant ? __ Logiquement, oui. C’est le cas des biotechnologies, suivies chez Arvalis par l’équipe de Laurent Guerrero. L’idée est de comprendre comment une plante résiste à une maladie ou pourquoi un champignon est plus virulent face à une variété que face à une autre. Cela nécessite un bilan complet pour faire l’état des connaissances déjà acquises et ensuite, bâtir un calendrier des innovations possibles. Mon rôle sera aussi d’assurer une veille scientifique et technologique en France et en Europe afin d’observer les applications et les innovations des autres pays. __Ce nouveau poste est-il une suite logique dans votre parcours professionnel ? __ A mon sens, oui. Ecophysiologiste de métier, je me suis toujours intéressé à comprendre les interactions entre croissance des plantes, maladies, climat, carence… J’ai également participé à la mise en place d’outils d’aide à la décision et de Farmstar. L’objectif étant, à chaque fois, de proposer des itinéraires techniques plus sobres et plus efficients. Je souhaite conserver cette approche de diagnostic, d’observation afin d’être une source de proposition. C’est en étant curieux que l’on réussit à anticiper. Anne Gilet (1) C’est David Gouache, l’ex-collaborateur de Philippe Gate, qui reprend son poste