Pistes d’adaptation au réchauffement climatique pour les prairies

Un projet de recherche, conduit par l’Inra, avec le soutien de l’ANR (1), nommé Validate (pour Vulnérabilité des prairies et des élevages au changement climatique et aux évènements extrêmes) a été présenté fin juin. Il met en évidence une réduction de la productivité sur les prairies temporaires en plaine (2) et les prairies permanentes en moyenne montagne. Des essais longue durée, réalisés sur les sites de l’Inra de Lusignan, en Poitou-Charentes, et Montpellier, en Languedoc-Roussillon, ont montré que les variétés adaptées aux zones tempérées conservent un potentiel plus élevé en cas de déficit hydrique modéré, à l’inverse des variétés méditerranéennes. Ces dernières reprennent l’avantage en cas de déficit en eau prononcé, mais, revers de la médaille, leur sensibilité au gel est plus importante. En termes de récupération, les expérimentations ont également montré qu’à un rythme d’exploitation moindre correspondait une meilleure reconstitution des stocks d’herbe l’année suivante, cette capacité diffère toutefois selon les espèces (graminées ou légumineuses). Le réchauffement climatique, qui pourrait avoir un effet bénéfique au printemps et à l’automne sur la pousse de l’herbe, conduira en tout cas à des stratégies d’adaptation des espèces et de conduite des exploitations d’élevage. Les recherches du programme Validate visent aussi à dégager des pistes pour la recherche variétale. (1) Agence nationale de la recherche. (2) Les prairies dites temporaires sont celles faisant l’objet de semis réguliers.