Prairies, un déficit de 27 % pour la production de la campagne 2019
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Déjà annoncée en baisse de 11 % cet été, la pousse de prairies permanentes affiche finalement, au terme de la campagne 2019, un déficit de production de 27 %, par rapport à la période de référence 1982-2009. C’est ce que précise une note du ministère de l’Agriculture, datée du mois d’octobre. Les fortes températures et le manque de précipitations de l’automne, après la sécheresse de l’été, ont joué contre la repousse.
82 % des régions fourragères concernées
Cette situation critique est généralisée. 82 % des régions fourragères affichent un déficit, dont 62 % d’un niveau important, soit moins de 75 % de la pousse de référence. L’Auvergne-Rhône-Alpes est la région la plus touchée, avec un déficit de 38 %. La Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Centre-Val de Loire, le Grand Est, la Bourgogne-France-Comté et l’Occitanie affichent un déficit de production de près d’un tiers. Seule la façade Ouest, et notamment la Bretagne, termine la campagne avec une pousse cumulée d’herbe normale.
Déjà une situation déficitaire en 2018
Essentielle à la mise en place de la transition agroécologique, les prairies permanentes souffrent de plus en plus des aléas climatiques. L’année 2018 avait déjà été éprouvante pour les prairies, en raison des hautes températures. Un déficit de pousse cumulée de 23 % avait été enregistré.